L'Hebdo de l'AJIS

Chers adhérent(e)s, cher(e)s ami(e)s,

C’est un rituel, mais un rituel auquel le bureau de l’AJIS se plie avec encore plus de plaisir en ce début d’année qu’on espère toutes et tous être celle du grand rebond : celui des vœux. Sur le plan personnel d’abord, bonheur et – surtout – santé. Côté boulot, ça s’annonce plein. L’actualité sociale ne manquera pas, aucune crainte à avoir. Le Comité de direction n’aura que l’embarras du choix pour arrêter sa liste d’évènements. Sa liste d’e-événements est-il plus juste d’écrire car l’heure des grandes retrouvailles n’a pas encore sonné, malheureusement.

C’est donc avec regret, mais sans autre choix, que le bureau a dû se résoudre à transformer l’AG en e-AG. Elle se tiendra le 26 janvier en fin d’après-midi, détails logistiques à suivre. Pas trop de regret néanmoins car les participants auront toujours le plaisir d’entendre lecture de leurs trois rapports préférés, moral, activité et financier, et d’en commenter ou d’en questionner les faits saillants ! Ils vous seront d’ailleurs envoyés sous peu, conformément aux textes qui régissent la vie de l’association.

Et le vote de renouvellement du CD vous-demanderez-vous ? Et bien, pas de risque de devoir en passer par un assaut comme au Capitole, ou plutôt un e-assaut : le bureau a testé Balotilo, un outil en ligne. C’est simple, gratuit et très sûr ! La preuve, Lucie a été réélue avec 120% des suffrages quand on l’a testé ( ! ).

Ce début 2021 s’annonce donc pour l’AJIS sous le signe de la continuité, mais aussi du changement puisque le CD et le bureau vont accueillir de nouveaux talents avec, déjà, un agenda très chargé. Très bonne année à nouveau.

Le Bureau de l’AJIS

« Pour le droit d'informer et la liberté de la presse »

Samedi 28 novembre, partout en France, des dizaines de milliers de personnes ont manifesté contre la proposition de loi relative à la sécurité globale. Certains d'entre vous en faisaient sans doute partie. L'article 24 de ce texte inquiète tout particulièrement les syndicats et associations de journalistes : il interdit de diffuser « l'image du visage ou tout autre élément d'identification d'un policier ou d'un gendarme autre que son numéro d'identification individuel lorsqu'il agit dans le cadre d'une opération de police ».

Cette interdiction s'applique en principe aux cas où les images sont diffusées « dans le but qu'il soit porté atteinte à l'intégrité physique ou psychique » du représentant des forces de l'ordre. Mais comment sera caractérisée l'intention ? En pratique, le seul fait de diffuser l'image d'un policier ou d'un gendarme en action serait donc quasiment impossible. Les images du passage à tabac du producteur Michel Zecler par quatre policiers, diffusées cette semaine, sont venues opportunément rappeler l'intérêt de pouvoir diffuser des vidéos d'interventions policières.

Nombre d'entre vous, adhérents de l'AJIS, couvrez régulièrement des manifestations et autres conflits sociaux - événements lors desquels il n'est pas rare que les forces de l'ordre interviennent. L'AJIS tient à ce que vous puissiez exercer votre métier en toute liberté, et recourir à toutes les sources qui vous paraissent pertinentes. C'est pourquoi votre association a décidé de prendre part à certaines actions de la coordination #StopLoiSécuritéGlobale. Nous avons notamment cosigné un courrier visant à alerter les députés sur les risques induits par cette proposition de loi, et serons certainement signataires également d'un prochain courrier adressé aux sénateurs. En espérant que la mobilisation, massive, de journalistes, associations de défense des droits de l'homme, citoyens, permette de préserver le droit d'informer et la liberté de la presse.

Le Bureau de l’AJIS

« Défendre (aussi) la liberté d’informer »

Chers adhérents,

Une fois n’est pas coutume, cet édito sort de la sphère purement sociale au fondement de notre association. En l’occurrence, le bureau a choisi de mettre en avant un événement judiciaire, et pas n’importe lequel puisque l’AJIS en est partie prenante : il s’agit de l’affaire qui oppose « Le Monde » à la Commission d’accès aux documents administratifs, la CADA, dans le cadre de son enquête sur les implants médicaux.

Celles ou ceux qui ont assisté à la dernière AG ou qui en ont lu le compte rendu se souviendront de ce dont il s’agit. Se voyant refuser, en vertu de la protection du secret des affaires, l’accès à la liste des dispositifs auquel le laboratoire LNE/G-Med a ou non accordé le marquage européen indispensable à toute commercialisation, le quotidien en a appelé à la justice au nom du respect de la liberté d’expression. Menées par l’association Anticor, 36 associations – dont la nôtre – sont intervenues en soutien de la procédure.

Un peu plus de deux semaines après une audience dont les plus fins juristes d’entre nous se seraient délectés, le tribunal administratif a rendu son jugement. Le verdict reprend les préconisations de la rapporteure publique, comme l’indique « Le Monde » dans son édition des 18/19 octobre : liberté d’expression oui, mais chaque partie y trouve son compte. « Le Monde » obtient que laboratoire lui communique la liste des implants ayant obtenu le marquage CE déjà sur le marché. LNE/G-Med gardera pour lui ceux qui ont été certifiés mais non encore sur le marché et ceux à qui le sésame a été refusé.

Chaque adhérent peut maintenant se faire sa propre opinion sur ce jugement de Salomon. Le bureau rappelle que la décision de se joindre à la procédure n’avait pas été prise à la légère, ne serait-ce que parce que c’était une première. « Le Monde » a deux mois pour se pourvoir en cassation.

Alain Ruello
Vice-président de l’AJIS

« Une fête de l’annuaire… bientôt ? »

Il est beau, tout chaud, mis à jour par nos soins. L’annuaire nouveau de l’AJIS est arrivé !

Chaque année, journalistes, partenaires, nous avons coutume de le fêter ensemble, en trinquant à la bonne santé de notre association. Mais 2020, on le soulignait déjà la semaine dernière, ne ressemble pas tout à fait aux années précédentes.

Pour l’heure, nous ne pouvons organiser des festivités réunissant une centaine de personnes, debout, un verre à la main, le masque au fond de la poche. Même si ça n’est pas l’envie qui nous en manque !

D’ailleurs, à l’AJIS, nous avons l’optimisme de la volonté. Et donc, nous n’annulons pas cette occasion de nous retrouver. Pour l’heure, nous la reportons. Nous prévoyons de nous rassembler dès qu’il sera possible de prendre moins de risques du fait de ce coronavirus qui nous persécute depuis quelques mois.

Nous comptons sur votre compréhension, et, au passage, nous remercions nos fidèles annonceurs de nous avoir soutenus en cette période, que l’on sait forcément complexe pour eux aussi, y compris sur le plan financier.

Le Bureau de l’AJIS

" Une rentrée hors normes "

On a l’habitude, à l’AJIS, des rentrées sociales chargées et mouvementées. Cette année, une dimension inédite s’ajoute : la persistance de la crise sanitaire.

On l’avait tous espérée derrière nous, certains y ont même cru très fort ! C’était évident, à la rentrée, nous reprendrions nos bonnes habitudes, nos rendez-vous autour d’un café pour débattre avec les intervenants du champ social, interpeller les ministres, célébrer la fête de l’annuaire…

Aujourd’hui, finalement, de nombreuses incertitudes demeurent. Et nous nous sommes longuement interrogés sur la position à adopter. Au prix de vifs débats au sein du bureau ! Eh oui, la démocratie à l’AJIS, on la fait vivre pleinement !

Nous nous adapterons toujours au contexte sanitaire et donc nos façons de proposer des échanges pourront évoluer selon le niveau de circulation de l’épidémie.

Pour l’heure, nous envisageons de proposer, dans le respect des conditions de distanciation sociale, un maximum de rendez-vous dits en présentiel. Avec, autant que faire se pourra, une possibilité de suivre les conférences à distance pour ceux d’entre vous qui ne pourraient venir. Nous nous activons à repérer les meilleurs lieux pour cela.

Peut-être serons-nous amenés, un temps, à privilégier des lieux où aucun café ne pourra être servi, afin que le masque ne soit jamais retiré de nos visages.

Nous en sommes désolés. Nous comptons sur votre compréhension à tous, et nous croisons les doigts pour que tout cela appartienne vite au passé !

Dans tous les cas, nous serons très heureux de vous retrouver.

Sophie Massieu, membre du Bureau de l'AJIS